Blog sur les pierres naturelles en lithothérapie et sur mes accompagnements hypersensibilité et haut potentiel

L'adolescence est une période parfois difficile. L' enfant jusqu'ici joueur et enthousiaste passe tout à coup dans une période où la communication se fait plus difficile, il s'isole et il a du mal à trouver sa place au sein des groupes par exemple à l'école.

L'adolescent "hyper", que ce soit de l'hypersensibilité et/ou un haut potentiel (l'un ne va pas forcément avec l'autre), vit cette période de façon encore plus complexe car aux difficultés liées au passage à l'âge adulte s'ajoute encore sa particularité qui semble peser encore plus lourd dans son rapport à l'autre.

 

Beaucoup de parents bienveillants entament alors un parcours du combattant afin de comprendre et d'aider leur ado, ce qui est normal et louable mais parfois l'adolescent se sent encore plus stigmatisé par rapport à ses problèmes relationnels, il a l'impression que ses parents attendent de lui qu'il "redevienne comme avant" ou qu'il soit "comme les autres", ce que dit en passant, le jeune aimerait parfois lui aussi...

Une écoute bienveillante et le fait de le rassurer sur sa particularité qui ne le rend pas "extraterrestre" est déjà un grand soulagement pour le jeune adulte en devenir. Ensuite, nous parcourons ensemble ses difficultés et je lui donne quelques outils et exercices afin de mieux les appréhender au quotidien. 

Etant maman moi-même de deux enfants "hyper", je me suis intéressée de près à cette période de la vie où tout est possible et en même temps où les enjeux semblent énormes.

Que ce soit dans le choix de leur futur métier, dans leurs relations sociales ou encore dans le rapports qu'ils ont à leur propre image, les adolescents sont soumis à beaucoup de pression.

 

Les parents de ces jeunes rencontrent souvent des difficultés à pouvoir communiquer avec eux et souhaitent alors, et c'est tout à fait bienveillant de leur part, les aider en trouvant quelqu'un qui pourrait mieux les comprendre et surtout les aider à traverser leurs soucis avec plus de légèreté.

 

Ils sont alors parfois ballotés de psy en psy (pas toujours formés à l'hypersensibilité et au haut potentiel mais heureusement il y en a de plus en plus), en médecins, kinésiologues, etc.

Toutes ces démarches sont louables et souvent profitables et utiles mais d'un autre côté le jeune se sent de plus en plus "hors norme", il se demande ce qui cloche chez lui pour que ses parents soient aussi inquiets.

Il sent bien qu'il n'est pas tout à fait "comme les autres" et souvent maudissent ce fonctionnement particulier qui l'isole du reste du groupe parce qu'on le trouve "bizarre" ou encore parce qu' "il se la pète".

 

Parfois, pour se fondre dans la masse, on voit subitement ses bonnes notes se casser la figure.

Parfois, le jeune est en telle souffrance qu'il s'inflige à lui même des blessures physiques, ce qui est un signal d'alarme important qu'il ne faut jamais négliger. A ce moment là, voir un psychologue est vraiment indispensable.

 

En parallèle, le jeune a surtout besoin d'écoute et de se sentir compris.

 

Lors de mon accompagnement, je lui offre cette espace de confiance où il pourra d'une part déposer tout ce qui lui pèse depuis si longtemps et qu'il n'ose pas toujours dire à ses parents pour ne pas les effrayer ou rajouter à leur inquiétude, et d'autre part je lui donne une explication à tous ces comportements qu'il a parfois, sans les comprendre lui-même.

 

Les ados d'aujourd'hui ne sont pas comme nous l'avons été, innoçents et naïfs. 

Grâce aux diverses ressources en libre service dont ils disposent actuellement, ils s'informent, apprennent seuls, s'intéressent à tout, peuvent apprendre le chinois sans sortir de chez eux s'ils le désirent et donc s'isolent encore plus très souvent dans le confort de leur chambre, là où personne ne viendra les juger sur ce qu'ils sont ou se moquer d'eux.

 

L'enjeu est très souvent de les rassurer, ils ne sont pas fous ! Ils ne souffrent d'aucune pathologie (je rappelle que l'hypersensibilité n'est pas une maladie), mais simplement d'un fonctionnement cérébral un peu différent de la moyenne.

 

J'en rencontre beaucoup qui espèrent secrétement juste qu'on les invite au sein d'un groupe mais ils ont tellement peur du rejet qu'ils n'osent jamais faire les premiers pas.

 

D'autres brillent par leur intelligence auprès des professeurs qui pensent que "tout va bien" alors qu'ils se sentent affreusement seul dans leur parcours scolaire, ayant parfois un seul ami car ils fuient les relations superficielles. Et quand, pas de bol, cet ami déménage et quitte l'école, une tristesse terrible les envahit, ils se sentent abandonnés.

 

L'injustice est aussi une valeur très forte chez les jeunes hyper, cela peut les rendre malade s'ils en sont témoin ou pire la subissent eux-mêmes.  Ils se sentent toujours concernés.

 

Les parents se sentent complètement démunis face à la détresse de cet enfant devenu grand et dont la particularité leur rappelle souvent avec inquiétude la leur. Et oui, beaucoup de parents se découvrent "hyper" lors de ce parcours de recherche de réponses.  Ils se souviennent de leur propres difficultés à  l'époque et ne veulent pas cela pour leur enfant.

 

La vérité est ailleurs comme le disait Mulder. La vérité est que les chiens ne font pas des chats, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre (oui j'aime bien ces petits proverbes imagés), et donc oui souvent les enfants hyper ont un ou deux parents hyper eux aussi, SURPRISE ! Finalement, on n'est pas si différents, on avait juste un peu oublié, mis ça de côté.

 

Au lieu que cela les rapproche, on voit parfois des parents horrifiés à l'idée que leur enfant connaissent les mêmes difficultés qu'ils ont eux-mêmes rencontrés et connaissent parfois d'ailleurs encore. Ils espèrent encore leur apprendre comment se comporter, leur donner des clés pour ne pas se faire remarquer et rentrer dans le rang des enfants "sans problèmes". 

Cela passe souvent par arrêter d'être "TROP".

Trop gentil, trop généreux, trop loyal, trop fort en classe, trop trop trop, ...

 

Et bien justement non. Surtout ne pas arrêter d'être soi parce que si on fait ça, on s'enferme dans un "faux-self", ce qui va donner un adulte plein de frustrations et surtout jouant à être quelqu'un d'autre pour espérer se faire aimer et accepté (pas tel qu'il est puisque ça ne convient pas à la société).

 

Tout l'enjeu ici est de les accompagner gentiment à être ce qu'ils sont tout simplement, et leur faire comprendre que, même s'ils se sentent "différents" des autres, cela ne les empêche certainement pas de vivre AVEC les autres, avec ces différences.

 

Parce que l'hyper n'est pas que très intelligent, il pense autrement.

Il n'est pas que très gentil, il est empathique, intuitif et c'est un ami fidèle et loyal sur qui on peut compter.

Parce qu'il n'est pas que "un peu bizarre", il propose son aide, ne se moque jamais des plus faibles et partage son savoir avec beaucoup d'humilité, de joie et d'enthousiasme.

Il a un formidable sens de l'humour qui en étonne plus d'un une fois qu'il ose sortir de sa coquille.

Il possède un SUPER POUVOIR, digne d'un SUPER HEROS. Et c'est de cela, de ces merveilleuses qualités dont il faut lui faire prendre conscience pour construire sa confiance en lui et son estime de lui-même.

Parce que le jeune HYPER c'est de l'or en barre, c'est un trésor, qui vaut plus que mille lingots d'or réunis comme j'aime à le leur dire (ça les fait rougir).

 

Lors de mon accompagnement, le jeune trouvera :

 

L'ECOUTE et la CONFIANCE est très importante, chez moi pas de tabou on parle de tout en toute confidentialité.

L'ENGAGEMENT, à partir du moment où le jeune adhère à cet accompagnement, je m'engage et j'ai aussi besoin de son engagement à faire les exercices que je lui donne et à mettre en place les actions que nous déterminons ensemble. C'est un contrat mutuel pour qu'aucun de nous deux ne perde son temps.

LA LIBERTE d'expression et de changer d'avis à tout moment s'il ne souhaite plus être accompagné, c'est lui qui décide car il est crutial qu'il trouve un sens à ce que nous faisons, sinon cela n'aura aucun effet.

L'ENCOURAGEMENT de ses succès, de ses petits pas faits l'un après l'autre.

 

Je suis toujours si heureuse de voir un adolescent s'enlever un poids en sortant de chez moi, avec un sourire (qui parfois a nécessité quelques larmes de soulagement dans l'heure qui a précédé). 

Travailler avec des adolescents n'est pas toujours facile car ils me touchent profondément et me ramènent parfois à mes propres souvenirs douloureux mais ce travail est si riche et si ouvert en termes de possibilités et d'évolution, que c'est toujours une grande joie pour moi de les accompagner vers un mieux-être.

 

Christine.

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